À la suite du feu vert de Bruxelles, la France devrait prochainement interdire les vols intérieurs de courte durée sur son territoire, concrétisant ainsi le souhait du Législateur qui avait décidé de supprimer les vols pour lesquels existe une alternative en train d’une durée inférieure à 2h 30, dans le cadre de la loi Climat et Résilience.
Il ne manque plus que la parution du décret d’application, actuellement en consultation, et qui définira précisément les caractéristiques des liaisons ferroviaires « substituables à l’avion ».
Selon toute vraisemblance, ces liaisons ferroviaires seront celles :
– Assurées entre des gares desservant les mêmes villes que les aéroports ;
– Sans correspondance ;
– Avec des fréquences suffisantes et des horaires satisfaisants, plusieurs fois par jour ;
– Et permettant plus de huit heures de présence sur place dans la journée.
Ainsi, sur la base des dessertes ferroviaires actuelles, se sont trois liaisons qui devraient devenir illégales :
– Paris-Orly-Bordeaux ;
– Paris-Orly-Nantes ;
– Et Paris-Orly-Lyon
Ces trois lignes aériennes ne sont plus en service depuis 2021.
Si certaines associations environnementales plaident pour l’interdiction des vols quand il existe une alternative en train de moins de six heures afin répondre à l’urgence climatique, je pense, pour ma part, qu’il est urgent de développer des transports rapides et propres. L’urgence réside plus dans la mise sur le marché de l’avion basse émissions et la production de SAF (Sustainable Aviation Fuel), donc d’un carburant durable d’aviation sur le territoire national, que dans une énième disposition législative purement incantatoire.