Vendredi dernier, j’échangeais avec le collectif Accouchement Accompagné à Domicile (AAD) 64 qui souhaitait me sensibiliser aux difficultés rencontrées pour exercer au mieux leur profession.
Effectivement depuis la « loi Kouchner » de 2002 rendant obligatoire la souscription de contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle, aucun assureur français n’accepte de couvrir les AAD.
Face à l’impossibilité de souscrire de telles assurances, le nombre de sages -femmes accompagnant les naissances à domicile a considérablement diminué et le phénomène des accouchements non accompagnés (ANA) se développe de façon inquiétante, pouvant mettre en danger les mères et les enfants.
Sur notre territoire l’AAD semble être sécuritaire, et bénéfique chez les femmes en bonne santé. En effet la morbidité et la mortalité sont inférieures à celles des femmes à bas risque ayant accouché en milieu hospitalier. Par ailleurs le coût de l’AAD semble être bien plus faible qu’un accouchement en structure. Aussi l’AAD se présente comme une pratique sécuritaire, respectueuse des femmes et des bébés et économiquement intéressante pour la société.
Aussi, je me suis engagée auprès du collectif AAD 64 d’interroger par une Question écrite (QE) le Gouvernement pour savoir comment il envisage de mieux les accompagner.