A l’initiative de la Première ministre, le Gouvernement s’engage sur une nouvelle feuille de route en matière de logement pour faire face aux grandes difficultés que connait ce marché et qui touche nombre de nos concitoyens.
Cette feuille de route doit d’abord répondre au lourd problème de l’accès au logement pour tous. L’enjeu est autant économique que social et nous devons tout faire pour offrir un logement décent et évolutif tout au long de la vie.
L’autre enjeu, plus récent mais avec des impératifs tout aussi importants, est environnemental. Adapter les logements au changement climatique et les rendre moins consommateurs d’énergie c’est participer à la cause environnementale. Les moyens que nous donnons au budget pour la transition écologique, et en particulier pour la rénovation thermique des bâtiments, doivent nous y aider.
Enfin, le dernier enjeu est territorial. Il est loin le temps de l’uniformisation des habitats, et c’est heureux. Nous devons désormais faire en sorte de l’adapter aux spécificités historiques, climatiques, géographiques et démographiques de chaque territoire.
Plusieurs engagements ont ainsi été pris pour répondre immédiatement à la demande d’un soutien de la production de logements.
Un effort sera ainsi fait dès 2024 pour parvenir à faire émerger de terre 110 000 logements sociaux en mobilisant le secteur HLM, mais aussi par le maintien du taux du livret A à 3%, qui permet de dégager des fonds supplémentaires, et le déploiement de 8 milliards d’euros de prêts à taux bonifié de la Caisse des Dépôts.
Il est tout aussi nécessaire d’agir davantage pour le logement intermédiaire ; la feuille de route prévoit ainsi un doublement de l’offre pour la porter à 30 000 logements d’ici 2026.
La demande, et donc la construction de logements, sera également stimulée par l’amélioration des caractéristiques du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour que 6 millions de français puissent y être éligibles et favoriser ainsi la production de logements, de l’ordre de 40 000 pour 2024.
Le logement étudiant, si important, n’est pas oublié puisqu’un plan lui est dédié pour produire 35 000 logements en résidences universitaires sociales et intermédiaires d’ici 2027.
Il s’agira aussi de débloquer l’accès au foncier. Le gouvernement espère un choc en ce sens par la mobilisation des Établissements Publics Fonciers et par l’accompagnement des collectivités.
Ces mêmes collectivités seront mises à contribution et 20 territoires engagés seront suivis pour la réalisation de projets majeurs d’aménagement pour produire 30 000 logements en 3 ans. Leur liste sera communiquée en début d’année prochaine.
Tous ces nouveaux projets seront bien entendu soumis aux nouvelles règles pour adapter les logements au changement climatique et qu’ils répondent aux enjeux environnementaux. Le parc privé sera ainsi soutenu par le dispositif « Ma Prime Rénov » pour lequel 4,6 milliards d’euros sont mobilisés en 2024. Le parc social est lui aussi soutenu par une subvention d’1,2 milliard d’euros pour la période 2024-2026 avec l’objectif de réhabiliter 120 000 logements par an.
Ces adaptations doivent aussi inclure l’enjeu du vieillissement de la population. C’est pourquoi un budget d’1,5 milliard d’euros y est spécialement dédié.
Enfin, il faut veiller aux plus vulnérables et à ceux qui ne disposent tout simplement pas d’un logement. Si c’est un droit, alors il est de notre responsabilité d’y répondre. Ainsi, la capacité d’hébergement d’urgence restera à un très haut niveau en 2024 avec 203 000 places, soit près du double de 2017.
Ces annonces sont une bonne nouvelle dans l’attente d’un projet de loi plus ambitieux pour repenser les politiques locales de l’habitat, texte annoncé pour le printemps prochain. Nous en avons besoin.