Madame, Monsieur,
Il y a 50 ans, suivant l’engagement du président Giscard d’Estaing, la France ouvrait la voie au droit à l’IVG, emblématique loi portée par Simone Veil et votée le 17 janvier 1975.
Elle a constitué un pas essentiel pour le droit des femmes à disposer librement de leur corps, combat féministe depuis toujours.
J’aurai l’honneur aujourd’hui, lundi 4 mars 2024, de voter pour l’inscrire dans notre Constitution comme faisant partie des droits inaliénables reconnus au peuple français.
A l’issue d’un long processus législatif qui a vu l’Assemblée nationale et le Sénat voter pour cette inscription, il ne sera désormais plus possible de revenir en arrière en cas d’alternances politiques.
Portée par le président Macron durant sa campagne de 2022, ce sera pour moi une immense fierté de rejoindre le Congrès du Parlement pour le concrétiser.
Chacun sait combien ce droit est, dans le monde, remis en cause par des forces que l’on croyait appartenir au passé.
On ne compte plus les cas de pays, pourtant démocratiques, dans lesquels le droit à l’avortement régresse quand il n’est pas tout simplement interdit.
C’est une pente extrêmement dangereuse contre laquelle nous devons absolument nous prémunir.
A cette heure, la France semble épargnée par cette tendance mais nous avons vu, encore récemment, des exemples d’arguments biaisés qui assimilent ce droit à un meurtre, premier pas vers une remise en cause progressive.
C’est pourquoi cette initiative est nécessaire et je m’étonne d’ailleurs que certains groupes politiques se soient, sinon opposés, en tous cas abstenus. Cela démontre la pertinence de cette démarche.
Dans la longue marche pour les droits des femmes, nous héritons des combats de nos mères.
Aujourd’hui, comme députée et comme femme, je suis fière de les prolonger par mon vote.
En confiance,