Grand débat national : le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume en visite à Hasparren

Dans le cadre du Grand Débat national, M. Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, s’est rendu au lycée Armand David d’Hasparren afin d’échanger avec les élèves sur les questions essentielles de l’agriculture et du monde rural.

Pastoralisme, transition écologique, glyphosate, fixation des prix agricoles ou encore maltraitance animale, ces sujets chers aux lycéens ont été abordés sans tabou et dans le respect de la parole de chacun.

 

Un monde rural aujourd’hui en souffrance

 

Les lycéens présents, destinés à embrasser une carrière dans le monde agricole, ont fait part au ministre de leurs inquiétudes quant à l’avenir de leur profession. Certains élèves ont dénoncé la faiblesse du niveau de vie des agriculteurs et éleveurs aujourd’hui, dans une profession où « un agriculteur se suicide tous les deux jours ».

Je partage ce triste constat et estime, comme l’a souligné M. Didier Guillaume, qu’il faut retravailler sur le minimum vieillesse des agriculteurs dans le cadre de la réforme des retraites.

En outre, afin d’augmenter le pouvoir d’achat des agriculteurs, encourageons la vente directe des produits agricoles ; et engageons-nous pour une juste répartition du prix entre les différents acteurs de la chaîne de production et de distribution.

 

 

 

 

Une transition écologique à engager intelligemment

 

De nombreuses questions ont portées sur la transition écologique. Il est urgent de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. Comment envisager cette transition ?

Je reste persuadée qu’il faut aller plus loin dans les alternatives, et développer les biocarburants et la méthanisation.

Nous sommes en France très en retard sur ces sujets et je mettrai toute mon énergie pour porter cette transformation, à l’échelle de notre territoire et devant l’Assemblée. 

 

 

Les actions du Gouvernement et la loi Egalim

Le ministre a rappelé les différentes initiatives du Gouvernement, et notamment les principaux objectifs et mesures phares de la loi Egalim. 

Permettre aux agriculteurs d’avoir un revenu digne en répartissant mieux la valeur

  • Dispositif de construction du prix à partir des coûts de production et des prix de marché ;
  • Mission des interprofessions : élaborer des « indicateurs de référence » des coûts de production et des indicateurs de marché ;
  • Relèvement du seuil de revente à perte de 10% sur les denrées alimentaires et encadrement des promotions.

Améliorer les conditions sanitaires et environnementales de production

  • Interdiction des néonicotinoïdes et produits à mode d’action identique pour protéger la biodiversité et les abeilles ;
  • Séparation des activités de vente et de conseil des produits phytosanitaires, interdiction des rabais, remises et ristournes ;
  • Suspension de l’utilisation de dioxyde de titane dans les produits alimentaires ;
  • Protection des riverains à proximité des zones de traitement phytos

Renforcer le bien-être animal

  • Extension du délit de maltraitance animale en élevage aux activités de transport et d’abattage. Doublement des peines qui passent à 1 an de prison et 15 000 € d’amende ;
  • Possibilité pour les associations de protection animale de se porter partie civile ;
  • Désignation d’un responsable de la protection animale dans chaque abattoir. Tout employé acquiert un statut de lanceur d’alerte ;
  • Expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires ;
  • Interdiction de mise en production de tout bâtiment d’élevage nouveau ou réaménagé de poules pondeuses en cages.

Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous

  • 50% de produits locaux ou sous signes d’origine et de qualité (dont bio) dans la restauration collective publique en 2022 ;
  • Intensification de la lutte contre le gaspillage alimentaire : dons étendus à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire ;
  • Possibilité d’emporter les aliments ou boissons non consommés sur place dans les restaurants et les débits de boissons.

 Réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire

  • Interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective des collectivités locales en 2025 ;
  • Interdiction des touillettes et pailles en plastique dans la restauration, la vente à emporter, les cantines et les commerces alimentaires en 2020 ;
  • Interdiction des bouteilles d’eau en plastique dans les cantines scolaires en 2020.

 

 

 

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