Ces derniers jours, avec Julien De Normandie ministre de l’agriculture et de l’alimentation tout d’abord, puis avec le CIFOG, Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, nous sommes très longuement revenus sur les graves difficultés que traverse le secteur. Au sortir d’une nouvelle épizootie d’Influenza aviaire, et après 15 mois de crise sanitaire liée au Covid, la filière est exsangue. En effet, la filière française du foie gras a été considérablement fragilisée par trois épisodes de grippe aviaire (2016, 2017, 2020). La crise sanitaire, qui les a privé de la moitié des débouchés (restauration et export) n’a fait qu’aggraver une situation déjà problématique.
Que ce soit pour l’élevage ou l’accouvage, les indemnisations sont en cours. Depuis février, des groupes de travail se réunissent afin de faire le bilan de cette nouvelle épizootie et de trouver des solutions pour en éviter une nouvelle.
Plusieurs constats :
- Ce sont les migrations descendantes qui sont le plus à risque, elles ont lieu de septembre à décembre.
- La diffusion de l’épizootie est limitée en Vendée grâce notamment à une claustration totale et une dépopulation rapide.
- La diffusion du virus est beaucoup plus importante dans le Sud Ouest car, malgré les progrès, on constate encore des défauts de biosécurité dans et entre les élevages, une absence de mise à l’abri des canards dans la zone et une densité des canards très élevée et très dense en extérieur.
- L’humidité dans la région a augmenté la persistance du virus.
Je poursuivrai ces travaux aux cotés du ministère et des représentants de la filière. Il doivent nous permettre de mieux anticiper, de prévenir les prochains risques et d’adapter les outils de travail pour y faire face.
L’enjeu est vital pour la profession afin d’éviter de nouveaux chocs.
Nous devons trouver des solutions si nous voulons que la filière reste dans le Sud Ouest.