Le président de la République a opéré un déplacement très important au Proche-Orient les 24 et 25 octobre pour tenter de dénouer une crise aux conséquences potentielles très graves.
Il s’agissait d’abord, au nom de la France, d’exprimer notre solidarité à Israël et assurer nos ressortissants de l’engagement de notre pays pour les aider. Après s’être entretenu avec le Président HERZOG, Emmanuel MACRON a rencontré le Premier ministre Benjamin NETANYAHOU.
Le bilan de l’attaque terroriste a pu être affiné grâce aux différentes informations dont disposent les services de nos deux pays et, à ce jour, 31 victimes françaises sont à déplorer et 9 de nos compatriotes sont toujours portés disparus, probablement enlevés.
En vue de leur libération, le président de la République a engagé des discussions avec tous nos partenaires régionaux, Israël bien sûr, mais également l’Egypte ou le Qatar.
Emmanuel MACRON s’est ensuite rendu en Cisjordanie pour échanger avec le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas.
A chacune de ces entrevues, le président a réaffirmé la position de la France de parvenir à une solution à deux États, la seule qui puisse être viable.
Pour cela, il faut nécessairement s’assurer du soutien et de l’engagement des pays arabes. La suite de son déplacement en Jordanie, auprès du roi Abdallah II, et en Egypte auprès du président AL-SISSI, conservait cet objectif.
Le président de la République a ainsi appelé à une initiative autour de 3 piliers, inséparables et concomitants : la lutte contre le terrorisme qui passe par une coopération internationale renforcée, la protection des civils en rappelant chacun à ce devoir, et enfin, la résolution politique de la situation avec l’engagement de toutes les parties pour parvenir à une solution à deux États.
L’urgence du moment reste toutefois l’acheminement effectif de l’aide internationale humanitaire.
A ce titre, la France a affrété jeudi 26 octobre un avion pour approvisionner les hôpitaux de médicaments à Gaza. Concomitamment, un navire de la marine nationale appareillait pour acheminer du matériel médical. Notre pays mettra enfin en place un hôpital de secours et une coopération hospitalière sur place.
Alors que l’offensive israélienne contre l’attaque du Hamas redouble d’envergure, il est impératif de ne pas nourrir l’escalade et chacun doit être mis devant sa responsabilité sans quoi la situation pourrait devenir totalement hors de contrôle.
Pour sa part, la France a fait passer des messages très clairs à d’autres groupes armés qui seraient tentés de profiter de la situation, comme le Hezbollah au Liban ou les Houthis au Yémen. La France défendra le droit inaliénable à l’existence d’Israël. Il ne peut y avoir d’autre issue possible à ce conflit qu’une reprise sérieuse des discussions et la prise en compte des attentes et des besoins de chacune des parties.