Je suis extrêmement satisfaite que nous ayons pu signer mardi dernier le protocole de sauvegarde génétique des races Kriaxera et Landais-Rouen. Le préfet des Pyrénées Atlantiques parle d’un « moment historique ».
La préfecture avait réuni tous les acteurs de la filière.
Pour rappel, le couvoir de la Bidouze, à Bidache, a été déclaré foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (H5N8), le 29 janvier 2021. L’État s’est immédiatement et fortement mobilisé, en associant l’ensemble des parties prenantes, pour répondre aux impératifs de sécurité sanitaire tout en assurant la viabilité économique du couvoir et la sauvegarde des races rares de canards Kriaxera et Rouen Landais.
Je me suis beaucoup impliquée pour la sauvegarde de cette race locale de canards de Bidache aux côtés des accouveurs, auprès de tous les signataires et en cherchant directement des solutions avec le ministère de l’agriculture.
Cet accord inédit prévoit de concilier trois impératifs :
- La sécurité sanitaire,
- La viabilité économique du couvoir de la Bidouze
- Et la sauvegarde de deux races rares, le Kriaxera et le Rouen Landais
Le protocole permet notamment de sauvegarder les races de canards Kriaxera et Rouen-Landais, en produisant 1 500 œufs à couver.
Les périodes d’incubation et d’éclosion seront menées à l’extérieur de l’élevage.
Il est aussi question d’assurer la viabilité économique du couvoir, en reconstituant un stock de reproducteurs.
Enfin, pour limiter la propagation du virus H5N8, encore présent dans les animaux et les parquets du couvoir, des mesures de dépeuplement, d’abattage et de biosécurité (nettoyage-désinfection, vide sanitaire) seront mises en œuvre.
Ainsi, la race Kriaxera, unique au Pays basque, sera préservée.
C’est une excellente nouvelle pour le couvoir de la Bidouze, pour la famille Lataillade et pour la filière.
Ce protocole prévoit une clause de revoyure afin de réévaluer les modalités de gestion du foyer, au plus tard en juin. Il s’agit de tenir compte d’avis scientifiques nouveaux et des éléments du ministère de l’Agriculture et de la Commission européenne.
La préfecture attend également l’avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui pourra donc permettre d’établir s’il est réellement nécessaire d’abattre les animaux ou pas préventivement.
Le chemin qui reste à parcourir est encore long mais je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie.