Je suis intervenue à la table ronde « Océan et Tourisme durable » du colloque Pavillon Océan, organisé par l’ONG Surfrider Foundation.
Le tourisme est un secteur économique fondamental pour de nombreuses régions et pays, notamment les régions côtières comme la nôtre. C’est plus de 22 100 000 nuitées dans le département en 2018 dont 58% réalisées uniquement sur la côte basque (source : Agence d’attractivité et de développement touristiques) ; et 6,5 % des emplois au Pays basque (source : CCI – 2018).
On observe toutefois aujourd’hui certains effets néfastes du tourisme de masse sur l’environnement. Ces conséquences sur le littoral, sur la qualité des eaux, sur la biodiversité et le climat sont graves :
- À l’échelle mondiale, le tourisme serait responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre ;
- La surpopulation dans les stations balnéaires entraîne une forte pression sur le milieu marin et amplifie les pollutions : déchets sur nos plages, pollutions atmosphériques, baisse de la qualité de l’eau, etc.
Si le développement du tourisme doit et est encouragé, l’urgence écologique qui est au cœur des préoccupations des français, appelle à mettre à la disposition de chacun des moyens pour agir à son échelle dans la lutte contre les déchets.
Il est ainsi primordial que le tourisme s’inscrive dans une vision durable et dans une démarche responsable, afin de préserver ce sur quoi il se fonde : l’environnement et les espaces naturels.
C’est à nous d’inventer ce nouvel écosystème, dans lequel on pourra concilier attractivité du territoire et protection de l’environnement. Le Pays basque, avec sa diversité, son identité, et son dynamisme, est la bonne échelle pour expérimenter de nouvelles formes de tourisme, respectueuses de notre littoral et de notre océan.
Je crois profondément que ce secteur d’activité, s’il peut en effet être source de pollution, peut aussi et surtout être porteur de solutions. Des solutions qui créeront de l’emploi et dynamiseront tout un secteur d’activité, suivant une croissance dite « qualitative ». Il est plus que temps de remplacer nos anciens systèmes économiques générateurs de pollution par une croissance propre, en mettant la préservation de nos ressources naturelles au centre de nos actions, celles-ci se renouvelant à un rythme beaucoup plus lent que ne l’exigerait le mode de vie de notre société hyper connectée.
Ainsi, il faut penser notre politique environnementale de manière globale : chaque action menée dans un secteur d’activité précis entraînera des effets bénéfiques sur d’autres. Une politique transversale touchera inévitablement le secteur du tourisme. Tous les sujets doivent aujourd’hui être abordés sous le prisme de la question écologique.