Depuis plusieurs semaines, comme nombre de Pays d’Europe, la France est confrontée à un épisode d’influenza aviaire hautement pathogène.
Le virus en cause H5N8 atteint exclusivement les oiseaux.
Notre département n’a malheureusement pas été épargné et chez nous comme ailleurs l’épizootie continue de s’étendre.
À la date du 15 janvier, la France compte 282 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène confirmés par le laboratoire national de référence (LNR) de l’ANSES.
Ces foyers se répartissent ainsi :
- 270 foyers en élevage dans le Sud-ouest ;
- 12 foyers hors Sud-ouest ;
À la date du 14 janvier, 1,116 millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues dans le sud-ouest sur ordre de l’administration, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus.
Dans notre département, 15 foyers en élevage ont été confirmés.
Cette mesure de « dépeuplement » est nécessaire, considérant la dangerosité du virus de la grippe aviaire.
Les jours que nous vivons sont catastrophiques pour la filière sur le plan économique et terriblement douloureux pour les femmes et les hommes de la profession.
Le ministre de l’Agriculture a eu l’occasion de le rappeler : l’Etat sera au rendez-vous pour accompagner financièrement les éleveurs et l’ensemble de la filière :
- Sur le court terme : un dispositif d’acompte pour compenser la valeur des animaux abattus est déjà en place ; les premiers versements sont en cours (des acomptes sont déjà versées sur les comptes des éleveurs depuis le début de la semaine pour plus de 500 000 €) ;
- Sur le moyen terme : les pertes de production qui seront constatées à l’issue de la période durant laquelle le repeuplement des élevages ne sera pas réalisable feront l’objet d’une compensation, dont les modalités devront être discutées à brève échéance avec la Commission européenne ;
- Sur le long terme : des investissements en matière de biosécurité grâce au plan de relance.
Ce soutien massif financier de l’état est indispensable mais ils n’enlèvera pas le déchirement que constitue l’abattage.
Depuis plusieurs semaines maintenant je travaille quotidiennement sur le sujet avec les députés du département, le ministère, la profession, les services de l’état.
Sur ma circonscription, j’apporte un attention toute particulière au couvoir de la Bidouze à Bidache qui a la particularité d’être le seul couvoir à faire naître des canetons de la race Kriaxera.
Je suis quotidiennement aux cotés de la famille qui fait naître ces canetons: la situation est difficile, je me bats et je me battrai à leurs côtés, je continuerai de chercher et de leur proposer des solutions pour que cette race qui m’est chère perdure.
Pour suivre les évolutions de cette crise, une page a été créée sur le site :https://agriculture.gouv.fr/ avec une mise à jour quotidienne des chiffres sur l’influenza aviaire