Jeudi, j’ai passé la journée à Charitte-de-Bas puis à Mauléon-Licharre dans le cadre de « Hydromeeting, les rencontres d’affaires de l’hydroélectricité pyrénéennes ».
Voici le message que j’ai tenu à faire passer aux producteurs et aux nombreux professionnels travaillant autour de la petite hydroélectricité sur notre territoire.
« Je porte le sujet de la petite hydroélectricité depuis les premiers jours de mon mandat de députée, et ma présence parmi vous tout au long de cette journée est avant tout pour vous témoigner de mon indéfectible soutien. Je crois en la petite hydroélectricité au Pays basque comme en France parce qu’elle « colle » à nos territoires.
Elle colle par son histoire dont nous avons longuement parlé tout au long de cette journée, elle est en accord avec ses cours d’eau et ce que la nature nous offre ici, elle est en accord avec ce respect de l’environnement auquel nous sommes, ici peut être plus qu’ailleurs, attachés. Elle est à la fois inscrite dans nos traditions et tournée vers l’avenir.
J’ai deux sujets précis en tête, aujourd’hui, me tenant devant vous :
- le premier, ce sont toutes ces difficultés que vous rencontrez au quotidien : contraintes techniques, difficultés que vous impose la loi, difficultés administratives.
J’ai beaucoup poussé dans le texte Climat et Résilience pour que nous inscrivions dans la loi la déclinaison territoriale des objectifs de production des énergies renouvelables. Je suis convaincue que c’est la clé pour développer entre autres, la production de petite hydroélectricité chez nous.
Le potentiel nous le connaissons, il faut maintenant s’associer avec l’Etat et mettre en place un plan pluriannuel d’augmentation de cette production. C’est un moyen fort pour « libérer » cette énergie.
- le second est en lien avec les dernières annonces du Président de la République, il y a quelques semaines.
Dans son intervention dont tout le monde aura retenu la relance de l’énergie nucléaire, il y avait en réalité trois objectifs : une baisse des consommations, une augmentation de production des énergies renouvelables, la relance des réacteurs nucléaires innovants de petite taille.
Sur la baisse des consommations : la sobriété est indispensable et elle l’est d’autant plus qu’avec la réindustrialisation et l’indépendance énergétique que nous souhaitons, les besoins en énergie vont considérablement augmenter. La sobriété et l’efficacité énergétique sont pour moi une priorité.
Sur la production d’énergies renouvelables : elle est incontournable mais ne doit pas l’être simplement dans les mots et dans les textes. Nous ne pouvons plus voter des objectifs de production d’énergie renouvelable et nous heurter en rentrant dans nos territoires à des centaines de « barrages ». J’ai volontairement choisi ce terme qui ne vise pas, vous l’aurez compris, vos installations ! Il faut lever les freins.
Enfin sur la relance des réacteurs nucléaires : j’y souscris à condition que les deux points que je viens d’évoquer soient réellement et sincèrement mis en route.
Notre politique énergétique doit nécessairement s’appuyer sur ces trois piliers. Elle n’avancera qu’à une condition : que la sobriété et la production d’énergies renouvelables ne soient pas anecdotiques ou facultatives.
Je ne cesserai d’œuvrer en ce sens, comptez sur moi.
Pour conclure, permettez-moi de vous dire un mot sur le potentiel économique de la petite hydroélectricité. Les centrales, les moulins, c’est de la richesse locale, des emplois non-délocalisables sur les sites de production comme dans les bureaux d’études, chez les installateurs, dans le génie civil… pour toutes les entreprises qui travaillent autour de vos ouvrages.
Soyons fiers de cette richesse et ensemble faisons grandir la petite hydroélectricité sur nos territoires, en commençant par le Pays Basque.