Vendredi 16 octobre, j’ai rencontré M. Olivier Fernandez, Président du Syndicat Apiculteurs Midi-Pyrénées et secrétaire du Syndicat National des Apiculteurs (SNA), afin d’échanger avec lui sur mon vote relatif au projet de loi dit « betteraves » et plus globalement sur les insectes pollinisateurs et les frelons asiatiques.
Concernant le projet de loi que nous avons voté la semaine dernière et qui sera examiné par le Sénat à partir du 27 octobre prochain, j’ai pu expliquer à M. Olivier Fernandez, que nous avions pris soin d’intégrer à ce texte, des mesures importantes visant à la protection des abeilles, notamment la sécurisation des plantations après l’utilisation des pesticides, l’interdiction de la pulvérisation de néonicotinoïdes, l’instauration d’un conseil de surveillance.
Au-delà des dispositions de la loi, un « plan de protection des pollinisateurs » doit être défini d’ici fin 2020.
Ce plan existe depuis très longtemps. Aujourd’hui, il est de notre responsabilité de le mettre en oeuvre. Il aura pour objectif de renforcer la protection des abeilles pendant les périodes de floraison et de mieux prendre en compte les enjeux associés aux pollinisateurs.
Il proposera des mesures concrètes pour protéger les pollinisateurs face à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, de manière générale.
Il sera aussi l’occasion de réviser l’arrêté « Abeilles », texte que nous avons longuement abordé lors de notre échange. Cet arrêté encadre les traitements insecticides en France pour tenir compte des travaux du groupe de travail qui se réunit depuis un an sur ce sujet. L’une des mesures qui devrait figurer dans le plan de protection des pollinisateurs devrait consister en une obligation de prise en compte des risques encourus par les abeilles lors de l’utilisation de produits phytosanitaires lors des demandes d’autorisation de leur mise sur le marché.
Ce plan, qui prendra la forme d’un arrêté ministériel, fera l’objet d’une consultation publique avant sa publication à la fin de l’année.
Concernant les frelons asiatiques, M. Fernandez m’a fait part de son inquiétude face à cette menace. Nous l’avions largement évoqué l’an dernier lors d’une réunion publique à Urt. Aujourd’hui, les apiculteurs sont très touchés et ne parviennent toujours pas à coordonner des actions efficaces. Toutefois, des expérimentations sont en cours, notamment à Biarritz où 77 pièges sont prévus pour capturer les reines, massivement, au printemps prochain. M. Fernandez souhaiterait que se développent des projets de plus grande ampleur notamment à l’échelle européenne, et que les recherches sur le recours au dioxyde de souffre (SO2) se poursuivent. J’ai décidé d’écrire au ministre de l’Agriculture sur ce sujet.