Il y a tout juste une semaine nous étions réunis pour la réunion de rentrée des députés et sénateurs du MoDem et de la République en marche, aux côtés des membres du Gouvernement. M. Le Président de la République Emmanuel Macron nous a fait l’honneur de sa présence, profitant de ce temps fort pour rappeler les fondements de notre action, dans un discours d’unité et d’apaisement.
Nous sortons aujourd’hui d’une profonde crise sociale, et les violentes manifestations des gilets jaunes en ont été l’inquiétant témoin. Cette défiance croissante envers la classe politique s’est illustrée de manière parfois violente, avec des permanences de parlementaires vandalisées et des propos inappropriés, alors même qu’elle devrait se régler dans les urnes. Comme le rappelait M. Emmanuel Macron, « les vents ne sont plus de face, mais certains sont de traverse ». C’est un moment critique : tout est possible, si nous adoptons une méthode nouvelle. Collaborative et bienveillante, elle a été employée avec succès dans la construction du projet de loi bioéthique. La large concertation organisée à l’échelle nationale, et que je poursuit au niveau local, permet de dépasser les affrontements pour avancer vers un texte ambitieux.
Nous entamons aujourd’hui une nouvelle saison parlementaire et un second cycle gouvernemental. Les réformes dont notre pays a besoin ont été entamées lors de la première phase du quinquennat et doivent être poursuivies. L’action du Gouvernement et des parlementaires se déclinera autour de quatre axes majeurs : le travail, l’écologie, les retraites et le régalien. C’est un agenda d’ambition pour la France et pour tous les citoyens.
Je crois profondément qu’il faut être à la fois progressistes et pragmatiques sur tous les sujets. S’écouter, sans tomber dans la cacophonie ; rester bienveillants entre nous, tout en restant fermes sur ce que l’on a annoncé.
En matière d’environnement, beaucoup de choses ont été faites depuis deux ans. Les textes que nous votons ne sont pas des lois pour le futur, mais ils s’appliqueront au contraire de notre vivant politique. Car il y a urgence en la matière. La Convention citoyenne pour le climat débutera en octobre et permettra l’émergence de propositions concrètes en faveur de l’environnement et de la transition écologique, en associant réellement les citoyens.
Enfin, le Président a rappelé la phase politique cruciale qui s’annonce avec la tenue prochaine des élections municipales. Pour réussir : soyons unis et efficaces ; bienveillants dans notre action ; ambitieux pour le pays et proches des citoyens.
C’est dans cet état d’esprit que j’entre dans cette nouvelle session parlementaire.
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