Nous vivons une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle : les mesures que nous avons dû prendre pour y faire face sont exceptionnelles : jamais un confinement généralisé du pays n’avait été mis en place.
Une crise sanitaire qui n’est pas seulement française : elle est désormais européenne, plus encore elle est devenue mondiale. Tous les continents affrontent progressivement l’épidémie. Près de la moitié de l’humanité est aujourd’hui confinée.
Nous devons collectivement faire face à un défi considérable. Le combat ne fait que commencer : « Les 15 premiers jours d’avril seront difficiles, encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler » (Édouard Philippe).
L’effort collectif c’est :
- L’effort de ceux qui sont en première ligne : les soignants et tous ceux qui contribuent au fonctionnement du système de soins français.
- L’effort remarquable de ceux qui, sur une deuxième ligne, assurent la continuité de la vie de la Nation : les forces de l’ordre et les sapeurs – pompiers, les enseignants, les agriculteurs, les routiers, les éboueurs, tous ceux qui travaillent dans la grande distribution ou dans le commerce alimentaire de proximité, les boulangers, les femmes et les hommes qui garantissent la poursuite de la distribution et de la production et de la distribution d’électricité, de l’eau potable, le fonctionnement des transports publics, les employés des agences bancaires…
- C’est enfin l’effort de tous ceux qui forment une troisième ligne, qui en respectant le confinement, participent à l’effort national.
« Le moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise. Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités » Édouard Philippe.
Le Premier ministre a pris la parole pour expliquer le plus complètement et le plus clairement nos choix, notre stratégie, nos contraintes. Il prendra la parole régulièrement dans les prochaines semaines pour faire le point sur la situation.
➡️ Le virus est très contagieux : chaque personne infectée en contamine au moins 3 autres ;
➡️ Il est contagieux avant d’être symptomatique : il est donc difficile d’isoler les patients très tôt après leur infection ;
➡️ Il est dangereux : 15% des cas constatés entraînent des complications et 5% nécessitent une hospitalisation en réanimation ;
➡️ Le virus touche particulièrement les plus âgées (96% des personnes décédées ont plus de 60 ans) mais qui n’épargne pas les plus jeunes.
➡️ Le virus progresse de façon très rapide : nous doublons le nombre de cas positifs parmi les cas testés tous les trois à quatre jours. Nous progressons un peu moins vite qu’en Italie ou en Espagne, mais cela reste très similaire.
Un dispositif national de surveillance de l’épidémie a été mis en place, basé sur trois sources extrêmement fiables :
- Le nombre de cas positifs, que les Français connaissent depuis le début de l’épidémie ;
- Un suivi hospitalier quotidien grâce aux 600 hôpitaux qui signalent tous les jours le nombre de patients admis, les formes sévères nécessitant une prise en charge en milieu hospitalier, le nombre de malades dans une situation préoccupante mais aussi le nombre de patients hospitalisés qui sortent guéris et c’est important de le rappeler ;
- Nous avons enfin une surveillance grâce aux médecins volontaires, des médecins sentinelles, sur l’activité de l’ensemble des services de SOS Médecins ainsi que sur les tests réalisés dans les laboratoires de ville. C’est ainsi que Santé publique France, qui nous donne l’ensemble de la surveillance épidémiologique en France, a pu estimer que 45 000 personnes ont consulté la semaine dernière leur médecin, SOS Médecins ou un laboratoire pour une infection à coronavirus.
En ce qui concerne la surveillance de la mortalité, premier chiffre que le professeur Salomon communique quotidiennement, nous disposons de trois sources extrêmement fiables. Par souci de transparence, nous l’avons explicité dans un livret qui est téléchargeable sur le site du Gouvernement comme sur le site du ministère de la Santé pour que les Françaises et les Français puissent comprendre quel est notre dispositif de surveillance.
- la mortalité enregistrée dans les 600 établissements hospitaliers qui prennent en charge les malades a pu montrer qu’effectivement, nos personnes âgées, nos personnes les plus fragiles, sont celles qui sont le plus victimes de cette infection.
- Nous mettons en place ce weekend un deuxième dispositif de surveillance de la mortalité dans les EHPAD.
- Une troisième source est l’INSEE grâce aux données de l’Etat civil : nous aurons ainsi une publication hebdomadaire relative à la semaine précédente.
Tous les Français ont désormais accès à l’ensemble des données disponibles.
L’intégralité de la conférence de presse ici.
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