Dès le 4 mai, le Premier ministre avait indiqué être prêt à envisager une reprise des cérémonies religieuses avant la fin du mois de mai. Par une ordonnance du 18 mai, le Conseil d’État avait jugé que la reprise des cérémonies religieuses devait être autorisée sous réserve du respect de règles sanitaires strictes. Si les lieux de culte n’ont jamais été fermés, des restrictions ont dû être imposées pour les cérémonies religieuses alors même que le confinement se déroulait lors de fêtes religieuses particulièrement importantes.
Le Gouvernement, très conscient de cette situation, a entretenu un dialogue constant avec les responsables des cultes ; dès le 4 mai au Sénat, le Premier ministre avait annoncé l’intention du Gouvernement de permettre la reprise des cérémonies religieuses, dans le respect des règles sanitaires pour la fin de mois de mai.
A la suite de ce dialogue, le Gouvernement et les responsables des cultes ont pu s’accorder le 22 mai sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous.
Ces règles s’appliquent dès maintenant et prévoient que :
- les lieux de culte sont tenus, comme tous les autres établissements recevant du public, de respecter les gestes barrières ainsi que les mesures de distanciation physique (1 mètre ente deux personnes, en déterminant ce faisant le seuil maximal de fréquentation. Les organisateurs peuvent naturellement fixer un seuil inférieur) ;
- le port d’un masque de protection est obligatoire lors des cérémonies religieuses ;
- une attention particulière doit être portée aux entrées et sorties des édifices pour éviter les attroupements aux abords de ceux-ci ;
- les règles d’hygiène impliquent notamment la désinfection des mains à l’entrée des lieux de culte.
Par ailleurs, à ce dispositif nécessaire pour la sécurité sanitaire des fidèles comme des célébrants, viendra s’ajouter l’application de recommandations élaborées par chaque culte et adaptées à leur pratique rituelle.
Les préfets de département pourront interdire l’ouverture ou ordonner la fermeture d’un lieu de culte si ces règles ne sont pas respectées.
Comme l’a rappelé le ministre de l’intérieur : « nous avons confiance dans la prudence et la vigilance exemplaires des responsables des cultes. »