Éditorial

Notre pays a traversé une semaine très difficile.

Mercredi, lors de son interview télévisée, le Président de la République est revenu sur la situation sanitaire et économique  et a annoncé de nouvelles mesures visant à ralentir la progression de l’épidémie.

La situation sanitaire en France et en Europe s’est profondément dégradée ces dernières semaines ; la circulation du virus, que l’on sait dangereux et grave pour tout le monde, connaît une forte recrudescence sur notre territoire comme dans la plupart des pays européens. Cela est très préoccupant, et fait craindre une saturation des services de réanimation dans les prochaines semaines.

Le Président de la République a rappelé que ce virus « tue », qu’il est l’affaire de tous : toutes les générations sont touchées – la moitié des personnes admises en réanimation ont moins de 65 ans –, et lorsque le virus circule chez les plus jeunes, il finit inévitablement par atteindre les personnes plus âgées et plus vulnérables.

Face à cette seconde vague, j’en appelle à la responsabilité de tous. Aujourd’hui, pour protéger les plus vulnérables, et prévenir les conséquences économiques, sociales, psychologiques d’un reconfinement généralisé, nous devons respecter les règles. Elles doivent nous permettre de continuer à vivre avec le virus jusqu’à l’obtention d’un vaccin ou d’un traitement. 

Vendredi, le Préfet des Pyrénées-Atlantiques, nous annonçait une situation très préoccupante dans notre département avec une circulation virale très élevée et un taux d’incidence de 155 pour 100 000.

Au même moment, nous apprenions horrifiés l’assassinat d’un enseignant à Conflans-Saint-Honorine.

Un cap a été franchi. En ciblant un enseignant, ce sont les fondements de notre République qui sont mis à mal. 

C’est l’école, qui est directement visée ; lieu d’égalité des chances, où l’on apprend à nos enfants à devenir des adultes libres, respectueux des autres, garants du bien-vivre ensemble. C’est aussi à l’école et en cours d’instruction civique tout particulièrement, que l’on apprend les valeurs et les fondements de notre République.

C’est la liberté d’expression qui est bafouée ; rappelons-le une nouvelle fois : elle n’est pas négociable dans notre pays.

En ôtant la vie à l’un de ceux qui forment au quotidien nos futurs citoyens, c’est la République française tout entière qui est attaquée.

Portrait vertical

Cet assassinat, fruit de l’intégrisme islamique, est inacceptable. J’espère que des mesures fortes seront annoncées pour que celles et ceux qui font fi des valeurs de notre République soient sévèrement et irrévocablement condamnés.

Mais ne nous trompons pas, ce combat ne trouvera pas d’armes uniquement dans la loi, il est aussi dans notre vie de tous les jours. C’est à chaque française et chaque français, c’est à nous et à la jeunesse, de dire tous les jours son attachement à la République et à ses valeurs fondamentales : liberté, égalité, fraternité.

 

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