La lutte contre la pollution plastique est au cœur des préoccupations environnementales de la majorité présidentielle à laquelle j’appartiens.
La semaine passée, à Paris, les représentants de 175 pays se sont réunis au siège de l’UNESCO pour travailler à l’adoption d’un nouveau traité international sur la pollution plastique.
Les conséquences de la pollution plastique sont multiples et très préoccupantes.
Le plastique sera responsable de l’émission de 56 milliards de tonnes de CO2 par an d’ici 2050, soit environ 10 % du budget carbone que nous nous devons de respecter pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C, selon le GIEC.
Les effets néfastes du plastique sur la biodiversité ne sont plus à démontrer, et nous sommes aux premières loges pour constater la pollution massive de nos océans, de nos rivières et de nos littoraux dont il est à l’origine.
Rappelons-nous que, depuis les années 50, plus de 7 milliards de tonnes de plastique ont été rejetées dans la nature.
La santé humaine est également affectée par la pollution plastique, car chaque individu ingère ou inhale quotidiennement des milliers de particules de plastique, causant des dommages considérables.
J’aime à rappeler tristement quand je le peux qu’un adulte, en France, avale l’équivalent d’une carte de crédit par semaine.
Face à l’accélération de la pollution plastique, il est crucial d’agir collectivement pour éviter que la production de déchets plastiques ne triple d’ici 2060.
Tel est l’objectif affiché par ce traité qui vise à protéger notre environnement grâce à la signature d’un accord international juridiquement contraignant.
Concrètement, il doit nous permettre de progresser sur plusieurs objectifs fondamentaux:
-La réduction de notre production de nouveaux plastiques;
-L’interdiction des produits les plus polluants et dangereux pour la santé;
-Fixation d’objectifs précis en matière de recyclage car aujourd’hui, seuls 15 % du plastique sont recyclés à l’échelle mondiale;
-Encourager l’innovation pour trouver rapidement des alternatives réellement écologiques au plastique;
-Encourager le réemploi.
Nous ne serons à la hauteur de nos ambitions sans une véritable coopération entre les pays et une solidarité envers les pays les plus pauvres.
La coopération internationale est essentielle pour relever ce défi mondial et protéger notre planète pour les générations futures.
La signature de ce nouveau traité international sur la pollution plastique marque une étape décisive dans la lutte contre ce fléau environnemental.