Alors que plusieurs de mes collègues s’apprêtent à entamer un tour de France pour alerter sur l’urgence de la désertification médicale dans notre pays, nous avons voté une loi qui permettra de répondre à la problématique des inégalités dans l’accès aux soins qui devient un phénomène bien trop répandu dans nos territoires.
Avec l’adoption de la loi portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, et en attendant nos débats futurs sur la proposition de loi de Guillaume Garrot, qui souhaite réguler l’installation des médecins, nous avons rendu possible un accès direct à certains professionnels de santé, sans passer par son médecin traitant.
Ainsi, les Françaises et les Français pourront prochainement consulter, sans ordonnance, des orthophonistes, des kinésithérapeutes ou encore des infirmiers en pratique avancée (IPA).
Toujours avec le souci de simplifier le parcours de soin et éviter que certains patients renoncent à se faire soigner, nous avons également acté la possibilité, pour certains professionnels de santé de réaliser certains actes sans l’aval préalable d’un médecin.
Demain, par exemple, les pharmaciens renouvelleront les ordonnances des patients atteints d’une maladie chronique, les opticiens corrigeront les ordonnances et les biologistes médicaux pourront, à titre expérimental, pratiquer l’examen permettant de dépister le cancer du col de l’utérus.
La France souffre d’une pénurie de docteurs. Mais nous avons la chance d’avoir des professionnels de santé compétents tout à fait aptes à épauler nos médecins.
Avec cette loi, qui sera prochainement débattue au Sénat, nous avons souhaité donner une juste reconnaissance à tous les soignants sans qui nous ne pouvons pas imaginer la Santé de demain dans notre Pays.