Un amendement du groupe Mouvement démocrate et apparentés, porté par Sarah El Haïry, députée de la Loire-Atlantique, visant à exonérer les associations de l’obligation de négocier un accord d’intéressement pour pouvoir verser la prime exceptionnelle « Macron » à leurs salariés, a été adopté le 23 octobre à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale.
Instaurée pour la première fois l’hiver dernier, la prime exceptionnelle défiscalisée dite « Macron », qui avait été versée à plus de 2 millions de salariés, devrait être reconduite cette année, avec une condition nouvelle : elle ne sera possible que dans les entreprises qui ont mis en place un accord d’intéressement avec leurs salariés.
Développer l’intéressement des salariés est l’une des priorités du nouveau rapport au travail que souhaite susciter cette majorité auprès de nos concitoyens, principe que le groupe MoDem et apparentés soutient pleinement.
Néanmoins, Sarah El Haïry s’est inquiétée d’un possible effet pervers pour les salariés du monde associatif : « la plupart des associations sont des structures non lucratives et n’ont pas vocation à engranger des bénéfices. Dès lors, il semble très compliqué pour les associations de mettre en place de tels accords d’intéressement ».
« Les salariés des associations loi 1901 ne sont pas des bénévoles à proprement parler, mais on ne peut pas attendre d’eux qu’ils soient dans une performance financière, chiffrée, comme dans une entreprise. Ce n’est ni l’esprit, ni l’âme du monde associatif. Pour autant, il aurait été injuste de ne pas permettre à leurs salariés, qui peuvent connaitre les mêmes difficultés de pouvoir d’achat, de ne pas bénéficier de cette prime exceptionnelle, si la structure qui les emploie en a les moyens » conclut-elle.