Enjeu majeur de cette rentrée : la concrétisation du plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école. Depuis 2017, nous nous sommes engagés sur ce sujet en tentant de trouver les meilleurs vecteurs pour répondre à ce phénomène très complexe.
Force est de constater que les résultats n’ont pas été toujours au rendez-vous et trop de drames se sont encore noués ces derniers mois. Il convenait qu’une réponse ferme et rapide y soit apportée.
La Première ministre, Élisabeth BORNE, et le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel ATTAL, ont présenté cette semaine les orientations de ce plan qui doit nous permettre d’enrayer cette spirale de la violence au sein de l’école, mais pas seulement car c’est un phénomène qui, malheureusement se prolonge hors des établissements et qui touche à tous les lieux de vie de l’enfant.
C’est donc bien à une mobilisation de tous – enseignants, forces de l’ordre, magistrats, soignants, collectivités, associations, plateformes digitales – qu’il est fait appel.
La nouveauté de ce plan est qu’il mobilise également tous les ministères autour d’une méthode : 100% prévention, 100% détection et 100% solutions.
Le ministre ATTAL l’a rappelé fermement : il n’est plus possible de laisser des cas isolés et des enfants harcelés sans soutien.
A cet effet, le plan prévoit plusieurs mesures importantes comme:
– La formation aux enjeux de harcèlements pour tous les personnels en contact avec des enfants : AESH, professionnels de la jeunesse, éducateurs sportifs, forces de l’ordre, magistrats.
C’est en effet par la sensibilisation de tous à cet enjeu, pour mieux le repérer, pour être capable de réagir de manière utile, que nous viendrons à bout de ces drames.
– La mise en place d’une plateforme et d’un numéro unique : le 3018. Il rencontre déjà un grand succès et permet de mettre les enfants et les familles en contact de personnels qualifiés à même de les guider.
– Un changement de paradigme : ce n’est plus à l’élève harcelé de quitter son établissement, mais à l’harceleur.
– L’exclusion du réseau social qui a servi au délit de 6 mois à 1 an en cas de harcèlement répété.
– La confiscation du téléphone portable par un juge.
– La mise en place d’un dispositif harmonisé de prise en charge des plaintes des victimes par l’Office des mineurs.
– Des conditions d’accès facilitées et une augmentation du nombre de séances psy prises en charge par l’Assurance maladie pour les élèves harcelés.
Pour la première fois aussi, les plateformes et autres réseaux sociaux sont mis devant leurs responsabilités : elles doivent concourir à réduire ces méfaits qui se passent souvent sur les applications ou sites qu’elles proposent.
Le sujet est trop grave pour le laisser dériver et il est important que chacun sache ce qu’il encoure en se livrant à ce type de comportement qui conduit souvent à des drames que nous ne voulons plus voir.
Le ministère de l’Éducation nationale et la majorité à l’Assemblée nationale sont pleinement engagés.