Depuis le lundi 9 décembre, nous examinons en séance publique, le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dont les rapporteures sont les députées Mmes Stéphanie Kerbarh et Véronique Riotton.
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire marque l’accélération du changement des modèles de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.
Sur 150 000 contributions portant sur la transition écologique à l’occasion du grand débat national, 70 000 mentionnaient la question des déchets, pas assez triés, collectés, réutilisés, recyclés ou valorisés.
De nombreux Français considèrent, à juste titre, que le système de gestion de déchets en France n’est pas assez performant.
Vendredi dernier, j’ai défendu un amendement qui me tenait particulièrement à cœur, et dont l’idée m’avait été soumise lors de notre atelier collaboratif à Boucau le 15 novembre dernier.
J’ai proposé un amendement visant à permettre au consommateur d’apporter un contenant réutilisable dans les services de restauration du CROUS pour recevoir les denrées invendues qui seraient autrement destinées à être jetées.
Cette mesure apporte une réponse concrète à la précarité étudiante au cœur de l’actualité récente tout en contribuant à la réduction du gaspillage alimentaire.
A la suite d’une longue discussion avec Mme la ministre, Mme la rapporteur et certains députés présents, mon amendement n’a malheureusement pas été adopté. Mme la ministre m’a toutefois assurée que la loi satisfaisait déjà ce besoin, avec deux mesures qui entreront en vigueur en 2021. En effet, la loi Egalim contient déjà une disposition selon laquelle la restauration collective peut fournir aux consommateurs qui le demanderaient, des contenants afin d’emporter de la nourriture. En outre, une ordonnance du 21 octobre 2019 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire impose aux établissements de restauration collective de donner les denrées alimentaires non consommés.
Je resterai très attentive à l’application de ces mesures et aux effets réels entraînés, et je ne manquerai pas de travailler avec la ministre afin d’élaborer une vraie dynamique sur le terrain.