Le 18 octobre, la France a remporté une victoire importante lors de la réunion des ministres de l’énergie des 27 pays membres de l’Union européenne.
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre en charge de cette question, est en effet parvenue à un compromis européen sur la question difficile du marché européen de l’énergie.
Pour rappel, ce marché européen, par l’interconnexion des réseaux des différents pays membres entre eux permet d’éviter toute coupure de courant puisqu’il permet une solidarité de fait entre tous les pays pour que tous disposent de l’énergie dont ils ont besoin.
Toutefois, du fait de règles obsolètes, le coût de l’énergie dépendait trop des prix du gaz ou du pétrole et de leurs variations. Chacun a en mémoire l’envolée des prix suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Il était donc nécessaire de revoir ces règles pour que, d’une part, la France ne pâtisse pas trop de ces fluctuations alors que nous produisons une électricité d’origine nucléaire peu sujette à ces variations, et d’autre part, que cette énergie nucléaire soit elle-même reconnue comme durable pour profiter de possibilité d’investissement au niveau européen.
C’est donc une double victoire pour notre pays qui aura des répercutions très positives pour l’ensemble du bloc européen.
Elle nous permettra également d’être davantage autonome des américains ou des russes à l’avenir tout en préservant le climat grâce à une énergie fortement décarbonée.
C’est enfin une victoire pour le secteur économique qui pourra bénéficier d’une énergie pilotable à coût stable.
Les États membres ont adopté à la quasi-unanimité la proposition de la Commission européenne soutenue par la France. Une nouvelle phase s’ouvre désormais pour que cette proposition soit votée par le Parlement européen.
Je me félicite que la proposition avancée un temps d’une sortie du marché européen ait été écartée. L’extrême gauche, La France Insoumise en tête, le Rassemblement national et Les Républicains poussaient pour une telle solution qui aurait à coup sûr représenté un danger pour notre pays qui dépend lui aussi de l’énergie de ses voisins.
A titre d’exemple, en 2022, nous avons consommé davantage d’électricité que nous n’en produisions et l’avons compensée par une importation des pays voisins. Cette année c’est l’inverse et nous sommes redevenus les premiers exportateurs européens.
L’enjeu pour notre continent est de produire davantage et cette proposition nous y aidera.
Il protègera également mieux les consommateurs car les prix reflèteront mieux la réalité du coût de l’électricité en France. Notre filière nucléaire bénéficiera de soutiens européens pour son développement dans la droite ligne des engagements du président de la République pour la construction de nouvelles centrales.
Dès l’adoption par le Parlement européen, nous devrions en voir les retombées positives très rapidement.
Un grand pas pour l’Europe !