En France, près de 87 % des femmes déclarent avoir été victimes de harcèlement, de violences sexuelles ou sexistes dans les transports.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement a organisé un premier comité d’action le 11 mai 2023 dernier présidé par Madame Isabelle Lonvis-Rome, Ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes, et Monsieur Clément Beaune, Ministre délégué aux transports.
Ce comité a rassemblé tous les acteurs concernés : opérateurs de transports publics et privés, autorités organisatrices de la mobilité et associations, avec pour but d’identifier les meilleures pratiques à promouvoir au sein des réseaux de transport.
Avec l’adoption de la loi d’orientation des mobilités (LOM) en 2019, nous avions demandé au ministère chargé des transports de publier chaque année un rapport national sur les atteintes sexuelles ou sexistes dans les transports. Les conclusions du dernier rapport transmis sont peu encourageantes. En effet, les statistiques montrent que les femmes, qui représentent deux voyageurs sur trois dans les transports collectifs, ressentent un sentiment d’insécurité dans les transports et 54 % d’entre elles déclarent éviter de prendre les transports en commun à certaines heures.
Le premier comité d’action a permis d’identifier des pratiques efficaces mises en place par les opérateurs de transports pour lutter contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles. Au nombre de ces pratiques figurent notamment les marches exploratoires, qui consistent à former des groupes de volontaires (principalement des femmes) pour identifier les zones génératrices d’insécurité telles que les endroits mal éclairés ou les gares isolées. Autre dispositif qui fait ses preuves : la descente à la demande, qui permet à toute personne de descendre entre deux arrêts de bus afin de se rapprocher de sa destination, particulièrement la nuit.
Ce comité sera, je l’espère, le point de départ de travaux qui s’inscriront dans la durée pour assurer la sécurité des femmes dans les transports.