Face à l’urgence de demande de logement, le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume KASBARIAN a présenté un projet de loi relatif au développement de l’offre de logements abordables.
Ce texte s’inscrit dans la continuité de l’action du président de la République depuis 2017 et de celle du Premier ministre qui a fixé dans son discours de politique générale l’objectif d’un choc d’offre afin de permettre aux Français d’accéder plus facilement à un logement abordable, près de leur lieu de travail et correspondant à leurs besoins.
Ce projet de loi concrétise cette promesse : il permettra de produire plus de logements abordables pour les Français, que ce soit en location ou en accession en donnant aux élus et aux bailleurs de nouveaux outils.
En cohérence avec la politique de simplification du Gouvernement, ce projet de loi promeut la confiance et l’incitation autour de quatre volets et 14 mesures structurent ce projet de loi :
– Offrir de nouveaux outils aux maires pour construire.
Dans les communes qui manquent de logements sociaux mais qui s’engagent dans un contrat de mixité sociale, les maires pourront intégrer les logements intermédiaires (qui sont destinés à la classe moyenne grâce à des loyers inférieurs de 15 à 20 % par rapport aux prix du marché) dans les objectifs de production fixés dans le cadre de la loi SRU ;
Pour mieux répondre aux besoins identifiés sur le terrain, ce projet fait confiance aux maires en leur accordant le pouvoir d’attribution des logements sociaux neufs ;
En réponse aux difficultés d’accès au foncier, les élus pourront plus facilement préempter des terrains pour construire des logements abordables.
– Simplifier les procédures administratives pour produire plus vite.
Ce projet de loi réduit les délais de recours de quatre mois, soit une réduction de près de deux tiers ;
Il encourage par ailleurs la densification douce des zones pavillonnaires et donne aux maires le pouvoir de maîtriser cette densification ;
Il diminue également le nombre d’autorisations nécessaires pour les projets d’aménagement ;
Ces dispositions essentielles permettront de produire plus de logements et plus vite, tout en veillant à la qualité urbaine des opérations.
– Libérer l’investissement dans le logement abordable.
Les bailleurs sociaux pourront doubler leur production de logements intermédiaires ;
Pour financer la production de logements sociaux, ils pourront plus facilement mobiliser les loyers à la relocation, dans le respect des plafonds nationaux, mais également diversifier leurs ressources par le recours à la co-promotion ou à des activités en pied d’immeuble aux services des habitants.
– Faciliter l’accès au logement des Français.
Le projet de loi renforce la mobilité résidentielle, en tenant mieux compte de l’évolution des revenus et du patrimoine, pour que les logements sociaux soient occupés par ceux qui en ont vraiment besoin ;
Il facilite l’accès au logement social de ceux qui travaillent, dans une logique de renforcement du lien emploi-logement ;
Il renforce l’accès à la propriété : les locataires de logements sociaux doivent pouvoir accéder plus facilement à la propriété de leur logement, pour ne pas demeurer locataires à vie.