Un plan gouvernemental pour lutter contre l’endométriose

Véritable plan de santé publique, le programme « Santé des femmes, santé des couples » de France 2030, piloté par l’Inserm, permet de soutenir la recherche fondamentale sur l’endométriose qui concerne environ une femme sur 10 en âge d’être réglée, soit 1,5 à 2,5 millions de personnes.

Cela demeure en France l’une des principales causes d’infertilité et un vrai enjeu de santé publique, en particulier en ce qui concerne l’information qui demeure encore trop confidentielle.

L’endométriose est une maladie chronique qui se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Il réagit en fonction des variations hormonales du cycle menstruel et provoque des douleurs importantes et des saignements dans les zones où ils se situent. Les douleurs liées à l’endométriose sont souvent invalidantes.

Invisibilisé jusque-là, cette maladie est aujourd’hui mieux connue des scientifiques mais doit encore faire l’objet d’une communication publique la plus large possible.

C’est pourquoi le Gouvernement a confié à l’Inserm, via France 2030, le pilotage du programme de recherche « Santé des femmes, santé des couples ». Il s’organise autour de deux piliers : infertilité et endométriose.

Ce programme doit permettre de soutenir la recherche en biologie fondamentale, clinique, épidémiologie et en sciences humaines et sociales ainsi que préparer les innovations clés dans ces domaines.

Ce PEPR a pour objectif de développer les connaissances sur l’endométriose, la fertilité, les traitements antiépileptiques et l’assistance médicale à la procréation (AMP). Il s’agit notamment d’évaluer la fréquence, les facteurs de risque et les conséquences de l’endométriose. Il doit aussi permettre de soutenir la recherche sur les mécanismes fondamentaux en jeu, la recherche clinique, épidémiologique et en sciences humaines et sociales, et préparer les innovations clés dans ce domaine.

Il s’inscrit dans la stratégie nationale contre l’endométriose et il est financé à hauteur de 25 millions d’euros par France 2030.

Un premier appel à candidatures a été lancé début 2024 via le programme de recherche Santé des femmes de France 2030 pour former deux consortiums de recherche multidisciplinaires. Il s’est terminé le 30 avril 2024. Les programmes pourront ainsi prochainement commencer leur travail avec, nous l’espérons, des résultats probants rapidement.

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